CHANT DE VIE

La même chose

Une chose qui n’en est pas une

Une chose qui n’a pas de contours, de limites, de bords.

Pas de centre. Toutes choses en Une.

Partout, nulle part. 

Dedans, dehors, entre.

Libre de tout ce qui peut être nommé.

Libre d’aimer tout, même ce qui ne peut être aimé

Simultanément

Grain de sable, poussière d’étoile.

Vacuité pleine d’elle même savourant l’altérité simulée.

Dans l’immensité pure et claire,

Tous les contraires s’accouplent 

Dans un silence fracassant

Un océan infini de lumière.

D’amnésique à omnisciente, il n’y a qu’un souffle, 

Qu’une fraction de seconde. 

Il n’y a plus de temps.

Beauté nue, de ce qui ne peut être compris

Comme le mystère contenu

Dans un seul regard.

Onde

Toucher, voir.

Un sourire, un éclair. Le murmure du vent.

La naissance d’une vague, la mort d’un expire.

Le chant du monde. 

Se perdre se fondre dans un ciel sans nuages. 

Se débattre avec rage,  pour trouver l’inattendu, dans la nuit la plus sombre.

Ouvrir

Force indomptée se cachant dans le tremblement d’une feuille, prête à tomber de l’arbre. Tout autour de la terre, des soupirs de plaisir.

La même chose, 

derrière mille visages.

Simplement

Sans question, sans réponse. 

Sans commencement ni fin. Sans Age.

Sans autre dessein, que d’être ce qui est

Maintenant

Océan.
Tout de toi parle à mon âme.
Ton parfum fraîs et salé ravive l’insouciance intouchée de mon enfance. La pêche aux instants simples et légers.
Comme j’aime caresser des yeux
ta peau brillante aux reflets bleus et nacrés.
Je m’ouvre et m’incline, devant ton immensité.
Tout de toi résonne en mon cœur.
La danse tendre et passionnée des vagues embrassant le sable et les rochers. Leur chant primordial s’accordant à celui du vent, et des grands oiseaux blancs.
L’ample respiration des marées.
Tout est lavé, purifié en ta grandiose présence. Laissé brut, libre et authentique.
Sans limites.
Miroir mouvant de l’infini du ciel.
De l’infini de l’être.
Océan.
Aussi insondable que tu puisses paraître, chacune de mes cellules te connaît.
Portugal, mars 2025
Au hasard de mes pas
je te découvre, au bout du chemin.
Ton regard au loin me plante dans l’instant
sans détour.
Tu semblais m’attendre là.
En m’approchant tout bas, je lis dans tes yeux noirs, une peur
un vide.
Un trou béant d’amour.
Beaucoup, à la fois.
Ton cœur s’avance au pas, mais ton corps s’écarte vite. Inscrites dans ta chair, des mémoires invisibles et tenaces vibrent encore
que l’autre est une menace.
Comme je te comprends.
Au delà, cela qui voit
sait que l’autre n’est autre que Soi.
À force de douceur, et de temps, tu ne bouges plus tant, quand ma main t’effleure.
Je nous rencontre indéfiniment
dans les miroirs de l’Un.
Ici, rien ne part ni ne vient.
Tout est là.
Au hasard de mes pas, j’invite le destin.
Dieu est une jument
qui me regarde tendrement.
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