CHANT DE VIE
La même chose
Une chose qui n’en est pas une
Une chose qui n’a pas de contours, de limites, de bords.
Pas de centre. Toutes choses en Une.
Partout, nulle part.
Dedans, dehors, entre.
Libre de tout ce qui peut être nommé.
Libre d’aimer tout, même ce qui ne peut être aimé
Simultanément
Grain de sable, poussière d’étoile.
Vacuité pleine d’elle même savourant l’altérité simulée.
Dans l’immensité pure et claire,
Tous les contraires s’accouplent
Dans un silence fracassant
Un océan infini de lumière.
D’amnésique à omnisciente, il n’y a qu’un souffle,
Qu’une fraction de seconde.
Il n’y a plus de temps.
Beauté nue, de ce qui ne peut être compris
Comme le mystère contenu
Dans un seul regard.
Onde
Toucher, voir.
Un sourire, un éclair. Le murmure du vent.
La naissance d’une vague, la mort d’un expire.
Le chant du monde.
Se perdre se fondre dans un ciel sans nuages.
Se débattre avec rage, pour trouver l’inattendu, dans la nuit la plus sombre.
Ouvrir
Force indomptée se cachant dans le tremblement d’une feuille, prête à tomber de l’arbre. Tout autour de la terre, des soupirs de plaisir.
La même chose,
derrière mille visages.
Simplement
Sans question, sans réponse.
Sans commencement ni fin. Sans Age.
Sans autre dessein, que d’être ce qui est
Maintenant